12% de la population active en risque élevé de burn out, le nouveau mal du siècle (un peu plus enviable que le sida, mal du siècle dernier, mais pas le Pérou non plus). En attendant de remédier à cette situation en mettant à profit les conseils avisés du sociologue Mafessoli (qui en plus d’avoir un nom tordant a des idées lumineuses), les huiles essentielles sont encore le meilleur moyen de ne pas finir dans les faits divers après un Bowling for Columbine. Voilà les 5 plus efficaces (d’après mon expérience) : 

L’huile essentielle de laurier noble : imaginez Jules César sans son laurier : impossible. Sa couronne renforçait son image de force et de succès, et c’est globalement ce qu’on ressent quand on respire cette huile essentielle sur son poignet. Ça m’a valu des regards interrogateurs en entretien d’embauche (bizarre de sentir le barbecue une après-midi de décembre) mais j’ai toujours été prise et je suis sûre qu’il y a un lien : c’est l’huile essentielle de la confiance en soi, elle est neurotonique et elle équilibre le système nerveux…à garder sous le coude pour demander une augmentation donc.

L’huile essentielle d’Encens : hyper apaisante, elle donne l’impression d’être dans une église, et on a jamais rien inventé de mieux qu’une église pour apaiser. Cette huile essentielle vient de l’arbre Encens auquel on fait des incisions pour en récupérer la résine. J’ai lu à son sujet que comme la résine qui permet au tronc « blessé » de cicatriser, son odeur aide l’âme à se réparer. Elle aide à la concentration les gens dispersés (voilà pourquoi je l’aime : vive la privation sensorielle ! Plus artisanal qu’un casque antibruit) et favorise la méditation, pratique recommandable quand on est sur le point de burn outer.

L’huile essentielle de Basilic Sacré forme de basilic sacrée (je suis tellement détendue que j’ai lâché prise sur les répétitions) en Inde, et honorée dans la médecine ayurvédique, cette huile est censée favoriser la clarté intellectuelle et renforcer la foi de celui qui doute. Elle est symbole de protection et de force et c’est ce que son odeur très forte évoque immédiatement. Quand on se badigeonne sur le plexus solaire, non seulement on booste son système immunitaire – effet collatéral intéressant, difficile d’avoir le moral quand on attrape tout ce qui passe – mais en plus on a l’impression qu’aucun problème n’est insoluble, et que la vie n’est pas si compliquée.

La légende veut que l’aromathérapie moderne soit née d’un accident. En 1910, René-Maurice Gattefossé, un chimiste français travaille dans le laboratoire de l’entreprise familiale de parfumerie lorsqu’une explosion se produit et lui brûle gravement la main. Soignée avec les moyens de la médecine de l’époque sa blessure empire, jusqu’au jour où il applique directement de l’huile essentielle de lavande pure dessus. Le résultat est si rapide et si stupéfiant qu’il passera le reste de sa vie à étudier les propriétés des arômes de plantes et à en faire la promotion. C’est à lui qu’on doit le terme «aromathérapie » : du grec arôma, « arôme », et therapeia, « soin » pour désigner l’utilisation médicale des extraits aromatiques de plantes.

L’huile essentielle de Petitgrain Bigarade comme tous les agrumes, elle apaise dès qu’on la respire, et réduit l’anxiété. C’est l’huile essentielle qu’il faut diffuser dans sa chambre avant de dormir. Personnellement je la préfère à la lavande pour son odeur plus fraîche…

L’huile essentielle de Nard de l’Himalaya qui pousse comme son nom l’indique dans les montagnes de l’Himalaya. C’est un des plus anciens parfums orientaux : il est mentionné à plusieurs reprises dans les Évangiles (c’est notamment avec du Nard que Marie-Madeleine parfume les pieds de Jésus après les avoir nettoyés). J’aime son odeur qui évoque la terre après la pluie, un peu pourrie (pas très sexy dit comme ça mais très apaisant. Disons l’humus, pour faire chic.). En médecine ayurvédique, chez les Aztèques et en médecine chinoise elle a toujours été utilisée pour soigner les troubles nerveux. Dans le chamanisme on dit aussi que c’est l’huile essentielle de la révélation, en mettre sur le plexus avant de dormir permettrait de se réveiller éclairé.

L’odeur est l’intelligence des fleurs

Henry de Montherlant

A utiliser sans modération, sauf pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 7 ans ! La question qui va suivre…très logiquement : mais comment ?

Il existe différents modes d’utilisation de l’aromathérapie. Celui que je préfère : l’olfaction. Respirer une huile à même le flacon procure un sentiment de réconfort immédiat et puissant. L’olfacothérapie, ça fonctionne avec un diffuseur aussi. C’est plus diffus, plus doux : idéal pour créer un cocon, mais à proscrire s’il s’agit d’une urgence !