Une femme sur deux. La moitié des femmes déclare souffrir chaque mois lors de ses règles. J’aime autant vous dire que si un homme sur deux sur la planète souffrait tous les mois, la médecine aurait trouvé une solution aux alentours du 19e siècle, juste après le vaccin contre la rage. Mais comme il s’agit des femmes, il a fallu attendre un petit peu plus longtemps. La douleur est souvent intégrée, comme Huguette, dans ce reportage de 2003 (et là, vous réalisez que 2003, c’était il y a vingt ans. Pour moi aussi, c’est douloureux.) qui explique le soulagement de la ménopause, et qu’elle gardait le sourire malgré la douleur. Elle raconte aussi qu’elle utilisait…un fer à repasser pour que la chaleur l’apaise. On constate malgré tout une certaine évolution, après le fou rire gêné suscité par l’évocation des règles sur un plateau télé en 1995 avec un Olivier Mine au brushing impeccable et un gynécologue qui explique que les femmes sont courageuses, et font bonne figure malgré ces désagréments. Mais si elles en ont marre d’avoir mal, ces petites chipies pleines de morgue : il existe une solution très simple, les hormones.
Bonne nouvelle : nous sommes en 2023
Note : ce n’est pas une bonne nouvelle à beaucoup d’égards – si l’on pense à l’Ukraine ou à la biodiversité, mais pour les femmes, les choses évoluent.
Le bien-être des femmes est un enjeu médiatique majeur depuis quelques années. Dans un écho étonnant à la vague du coming out « me too » qui sonnait la fin d’un monde où les femmes devaient serrer les dents et attendre que ça passe, la considération pour les sujets les concernant a pris plus de place.
Les féminicides sont passés un peu moins inaperçus, et ce terme presque romanesque de « crime passionnel » qu’en bonne fan de faits divers je trouvais presque excusable, est redevenu ce qu’il a toujours été : un acte sordide, cruel et injuste.
Quel est le point commun entre ces sujets et les règles douloureuses ? Ce n’est pas normal de souffrir, que ça soit la faute de quelqu’un, ou la faute à pas de chance. Cette semaine, les actrices de la série d’époque Netflix « Les chroniques de Bridgeston » ont réussi à imposer de ne plus porter de corset sur le tournage. Pourquoi avoir supprimé ces accessoires ? « Maintenir les femmes dans un corset serré pendant des semaines causaient des problèmes de santé et de sécurité (…) De nombreuses stars ont rapporté des ecchymoses et même des problèmes respiratoires » d’après la production. Souffrir n’est plus normal.
Il y a donc désormais des innovations pour le confort menstruel, et c’est une bonne nouvelle. Qu’il y ait de la recherche, qu’on imagine des solutions pour que le cycle ne soit pas un calvaire est une avancée majeure. En parallèle de la recherche, la reconnaissance en affection longue durée de l’endométriose est là aussi une victoire. Tardive, mais victoire quand même.
Ne pas souffrir ne veut pas dire nier ses cycles : la féminité est cyclique, et ces cycles sont une clé de compréhension précieuse de nos comportements et émotions. Gommer la douleur permet d’être à l’écoute, et d’accueillir ses cycles menstruels un peu plus sereinement.
Les patchs « Mes jours heureux » de la toute nouvelle marque Yoonee s’inscrivent dans cette démarche. Une solution efficace, puisqu’il s’agit d’un dispositif médical, et naturelle : les patchs recyclent la chaleur naturelle façon miroir énergétique, qui fait de notre corps sa propre solution. Ce qui, à l’heure où les recherches montrent que les poissons des rivières changent de sexe à cause des quantités d’hormones contenues dans l’eau est une bonne nouvelle.
Ce n’est pas encore tout à fait gagné. Yoonee en est à ses débuts, et le plus gros reste à faire. La campagne de pré-commande est en ligne sur Ulule. C’est le moment de soutenir Laëtitia et Julie, dans leur projet qui n’est désormais plus utopie, puisque le confort menstruel est un sujet très sérieux, envoie de résolution.
Il n’y a ni victoire ni défaite dans le cycle de la nature. Il y a du mouvement.
Paul Coelho