J’ai trouvé le paradis, c’est la 2e à droite après le pont de Clichy !

Ce printemps qui n’arrive pas, même sous perfusion d’Omega 3 ça vous fout un coup au moral. Même cuisiner des fondants au chocolat – par ailleurs délicieux – ne me console pas de l’injustice de ce ciel gris. Et puis mercredi, un heureux hasard me fait atterrir sur le site de Serendipity. Boudoir aquatique qui flotte sur la Seine du côté d’Asnières : il s’agit d’une péniche ! Sur le papier spontanément ça ne fait pas forcément rêver et pourtant….

Tout sur ce site respire la poésie : le nom, les rubriques, les typos et SURTOUT les photos des chambres aux noms évocateurs “Des rêves par milliers”, “Songe d’une nuit étoilée” et “Comme un doux rêve”… Moi qui n’ai plus le temps de rêver en ce moment, je ne peux pas rater une occasion pareille de dormir bercée par l’eau ! (fut elle polluée au dernier degré). J’appelle immédiatement et réserve pour le lendemain : hier, donc. Un coup de tête bien inspiré qui m’a permis de faire une découverte épatante.

Sérendipité, nom féminin. Capacité, aptitude à faire par hasard une découverte inattendue et à en saisir l’utilité (scientifique, pratique).

Avant d’arriver à la péniche, il faut traverser une haie de bambou et emprunter un ponton en bois pour accéder au port, et croyez le ou non : dès qu’on passe le “sas bambou” on ne sait plus si on est à Paris ou à Quiberon. Et une fois qu’on a mis un pied à bord, l’impression d’avoir pris 3 avions se renforce : on est bien dans un boudoir et pas sur une péniche. Les bougies éclairent la pièce délicatement, la musique est douce, le mobilier ancien côtoie joyeusement des pièces plus brutes et modernes. Ce n’est pas un bateau c’est une bulle !

Il y a trois chambres à l’intérieur. J’ai choisi “Des rêves par milliers” : j’y avais aperçu une baignoire sur le site. La chambre fait la taille de mon appartement, décorée elle aussi avec soin et audace. Un petit bureau en bois ancien trône à côté d’un tissu de camouflage kaki, le sol brut contraste avec la baignoire ancienne…L’anachronisme est de mise et c’est une réussite ! Une nuit, c’est beaucoup trop court.