En voyant la boutique Louis Vuitton, sur les Champs Elysées en plein cœur du Paris qui fait rêver, on a du mal à imaginer que la marque est née dans une petite commune du Jura, créée par un fils de menuisier. A 14 ans le petit Louis (Vuitton, donc) quitte sa famille pour rejoindre Paris…à pied. Niveau vocation précoce et sens de l’effort, c’est une petite leçon : il parcourt alors 400 km à pied (ce qui lui a peut-être laissé le temps d’imaginer la valise de ses rêves). Apprenti dégourdi, on lui confie les plus gros clients du malletier chez qui il officie : à 30 ans c’est à lui qu’on confie la responsabilité de créer tout le nécessaire de voyage de l’impératrice Eugénie. Deux ans plus tard, il monte sa première boutique…la suite, on la connaît.

Les contrefaçons ne datent pas d’hier : en 1888 Louis décide de contrecarrer les premières contrefaçons en adoptant un nouvel imprimé de damier beige et brun avec l’inscription « Marque Louis Vuitton déposée ».

Je n’ai pas une passion pour le monogramme mais j’ai eu envie de me pencher sur la question en sortant de l’Espace Culturel Louis Vuitton dimanche dernier. La marque, célèbre pour ses malles grâce à son créateur qui avait compris les bouleversements de son époque avec l’essor des transports et des voyages, a su inscrire comme aucune autre son positionnement dans ses choix artistiques (et dans ses choix pub d’ailleurs, on a tous en tête la très belle campagne de 2012 qui a réussi a rendre glamour…une Montgolfière).

L’art chez Louis Vuitton se fait le prolongement d’une histoire et apporte ce supplément d’aura et d’âme qui fait passer une marque de belle à mythique. Difficile d’imaginer une autre marque qui puisse assumer Yayoi Kusama, artiste japonaise obsédée par les pois, internée volontairement depuis les années 70, pour pouvoir explorer son « monde intérieur » par la pratique artistique. Mais quand une association est légitime…force est de constater que ça fonctionne.

L’art chez Louis Vuitton se fait le prolongement d’une histoire et apporte ce supplément d’âme qui fait passer une marque de belle à mythique.

C’est justement de voyage intérieur qu’il s’agit dans l’exposition du moment de l’Espace Culturel, perché sur le toit de la boutique parisienne. Astralis explore à sa façon ce thème cher à Louis Vuitton, mais il ne s’agit plus là de géographie. Le voyage dont il est question est vertical, il explore les « outre mondes », l’infiniment lointain, »les profondeurs de l’Astral » et l’Espace Culturel n’a jamais si bien porté son nom ! Vanités aux accents de fête des Morts mexicaines, représentations d’ange et des Enfers, tunnel de lumière, grigris…

Le moins qu’on puisse dire c’est que cette exposition interroge sur la frontière entre vie et mort, fini et infini, raison et folie…de quoi faire son propre voyage intérieur avec, en prime une vue imprenable sur tout Paris ! et l’Espace Culturel n’a jamais si bien porté son nom ! Vanités aux accents de fête des Morts mexicaines, représentations d’ange et des Enfers, tunnel de lumière, grigris…Le moins qu’on puisse dire c’est que cette exposition interroge sur la frontière entre vie et mort, fini et infini, raison et folie…de quoi faire son propre voyage intérieur avec, en prime une vue imprenable sur tout Paris !