Pour ceux qui sont rentrés de vacances et qui devront attendre juillet 2015 pour se remettre au vert, voilà une idée pour profiter de l’été indien les pieds (ou autre) dans l’herbe. A 50 km de Paris – c’est à dire à portée de train depuis la Gare de Lyon – on peut trouver asile dans une ville qui a un nom qui fleure bon la nature : à Milly la forêt.

C’était au milieu du XXe le lieu de villégiatures de figures parisiennes, Jean Cocteau et Christian Dior en chef de file. C’est d’ailleurs cette maison de Jean Cocteau la tête d’affiche de cette petite ville de l’Essonne, la « maison du Bailli » à côté du château médiéval qui correspond assez fidèlement à ce qu’il disait quand il annonçait qu’il se reposerait cent ans après sa mort : c’est l’endroit idéal pour se requinquer un peu loin de l’agitation parisienne.

C’est dans cette maison qu’il créa Orphée, a écrit les adaptations pour le cinéma de ses œuvres littéraires précédentes comme les Enfants terribles ou l’Aigle à deux têtes. La maison est restée quasiment intacte et l’impression de rentrer dans l’intimité de l’écrivain est assez émouvante.  C’est Pierre Bergé qui est décidément un gardien fidèle de la mémoire des grands hommes de cette époque qui est le mécène et titulaire exclusif du droit moral sur l’ensemble de l’œuvre de Jean Cocteau.

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C’est aussi à Milly qu’on trouve le Conservatoire des plantes médicinales et aromatiques : 2e raison au moins aussi importante qui en fait un incontournable du dimanche. La Chapelle Sainte-Blaise serait d’ailleurs le vestige d’une ancienne maladrerie (ou « léproserie ») dans laquelle on aurait soigné des lépreux grâce aux vertus des plantes. La première trace de cultivateurs herboristes dans le coin date du milieu du XIXe pour exploser littéralement après la 1ere Mondiale (belladone, bourrache, mélisse…).

Aujourd’hui il ne reste plus qu’un seul producteur de plante médicinale, qui fait de la menthe poivrée réputée meilleure du monde. Quand on connaît ses vertus, ça vaut le coup de faire un crochet par Milly !

Le verbe aimer est le plus compliqué de la langue. Son passé n’est jamais simple. Son présent n’est qu’imparfait et son futur est toujours conditionnel.

Jean Cocteau